Se redéfinir dans la langue colonisatrice. Nouvelles voix autochtones francophones

Chroniques de Kitchike de Picard-Sioui et Bréviaire du matricule 082 de Cousineau-Mollen

Authors

  • Emilie Sarah Caravecchia Collège Montmorency et Université de Montréal

DOI:

https://doi.org/10.14288/cl.vi241.192400

Abstract

L’écriture littéraire dans la langue colonisatrice est un choix conscient pour l’auteur.trice autochtone. Dans Chroniques de Kitchike de Louis-Karl Picard-Sioui (Wendat) et de Bréviaire du matricule 082 de Maya Cousineau-Mollen (Innu), ces deux nouvelles voix littéraires illustrent la dépossession identitaire des leur. Chez P.-Sioui, la réappropriation passe par l’humour et les jeux sémantiques. Dans ses nouvelles, il illustre les travestissements identitaires en jouant sur les vocables et en soulignant le caractère fictif de la connaissance des langues ancestrales. Pour C.-Mollen, la réappropriation de la narration identitaire s’exprime plutôt par le sarcasme et la colère. Si, la poétesse joue sur la langue coloniale législative ayant réduit l’identité « indienne » à des chiffres, elle y répond par la résurgence de l’Innu-aïmun. Cela dit, sa réappropriation est également celle de sa condition de femme autochtone revendiquant sa sexualité libérée des fictions coloniales de la princesse ou de la « squaw ».

 

 

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Published

2020-11-12